Salle de presse

Dépôt du projet de loi 97 : Soyons fiers de notre forêt et de notre industrie forestière

Rédigé par CFIB Media Centre | May 20, 2025 2:10:04 PM

Lettre ouverte publiée dans Le Journal de Montréal, le 17 mai 2025.

Le projet de loi 97 n’était même pas déposé qu’il était déjà fortement critiqué. Fait surprenant puisque tous les intervenants s’entendaient pour dire, il y a à peine quelques mois, dans le cadre des consultations sur l’avenir de la forêt menées par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts, que le statu quo n’était plus possible.  


Les opposants actuels oublient de dire, volontairement ou non, que le zonage proposé vise en premier lieu à concrétiser l’engagement des gouvernements à réserver 30% du territoire à la conservation, à l’horizon 2030. En contrepartie, pour assurer un équilibre durable entre l’environnement, le social et l’économique, le projet prévoit également la création de zones où l’aménagement serait prioritaire, ce qui ne signifie nullement que les superficies deviennent à l’usage exclusif et de l’industrie, « à perpétuité »! Car entre deux récoltes à intervalle de 50 ou 70 ans, la forêt renouvelée continue d’offrir ses multiples ressources et fonctions en supportant la biodiversité, en purifiant l’air, en captant le carbone, en filtrant l’eau, en abritant et nourrissant la faune, tout en donnant accès à un vaste territoire de loisir, de culture et de subsistance, tant pour les autochtones que pour les allochtones, chasseurs, pêcheurs, pourvoyeurs, cueilleurs, randonneurs, adeptes de VTT et de motoneige, détenteurs de baux de villégiateurs, etc.


Ce zonage vise avant tout à favoriser l’harmonisation entre les différentes utilisations de la forêt et à fournir plus de prévisibilité à l’ensemble des utilisateurs de la forêt publique. Les zones d’aménagement forestier prioritaire visent à permettre de concentrer et d’intensifier les activités d’aménagement forestier et de protéger les importantes sommes d’argent investies par le passé dans le reboisement, le dégagement, les éclaircies, etc. Enfin, la troisième catégorie de zones, dites à multiusages, rappelle le modèle d’aménagement et de cohabitation qui est actuellement pratiqué à grande échelle.
Oui, ce zonage fera en sorte que l’industrie forestière jardinera la forêt en vue de la récolter, mais contrairement à ce que certains véhiculent, les entreprises devront le faire selon des modalités et des règles strictes qui étaient prévues dans la précédente loi et qui ne disparaîtront pas avec le projet de loi 97. 


Nous le répétons depuis longtemps : le Québec est assez grand et nous n’avons pas à choisir. Il est essentiel de créer des aires de conservation à des fins, notamment, de protection de biodiversité. Il est essentiel de prévoir des zones de production de bois afin de répondre aux besoins essentiels de tous les québécois que ce soit en matière de logement, de produits d’hygiène, de produits papetiers et d’emballage ou même en matière de besoins énergétiques. Il est également essentiel d’affecter des superficies destinées à des usages multiples pour tous ceux qui cohabitent sur ce grand territoire. 
Le projet de loi prévoit tout cela. Il vise également à rendre nos forêts plus résistantes et résilientes aux perturbations naturelles (insectes et maladies, feux, chablis) et à assurer un accès sécuritaire à tous les usagers, grâce à une meilleure planification et au maintien du réseau de chemins multiusages. 
À ceux qui condamnent le projet de loi 97, le gouvernement nous répond : nous sommes condamnés à cohabiter et à travailler ensemble.


Parce que l’utilisation du bois, une ressource locale et renouvelable, bénéficie à l’ensemble des québécois et permet d’enrichir le Québec.  Parce qu’utiliser le bois permet de décarboner le Québec, de remplacer les matériaux intensifs en carbone, de remplacer les plastiques à usage unique et de séquestrer du carbone dans les produits issus de la fibre de bois. Parce que cette activité supporte la vitalité socio-économique de quelques 900 municipalités et la qualité de vie des citoyens qui y habitent.
Soyons fiers de ce que l’industrie forestière apporte au Québec, reconnaissons l’apport inestimable du bois et de ses produits dérivés dans nos vies et travaillons ensemble pour faire plus… et surtout pour faire mieux.  

 

Jean-François Samray, Président-directeur général, Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ)

Marie-Claude Perreault, Présidente et cheffe de la direction par intérim, Conseil du patronat du Québec (CPQ)

Véronique Proulx, Présidente-directrice générale, Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

François Vincent, Vice-président pour le Québec, Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI)

Julie White, Présidente-directrice générale, Manufacturiers & Exportateurs du Québec