Écoles de conduite : Front commun exhortant le ministre des Transports d’agir

Montréal, le 26 janvier 2018 – Alors que la Semaine de sensibilisation à la paperasserie de la FCEI bat son plein, les écoles de conduite du Québec réclament à l’unisson que Québec libéralise les mécanismes de fixation des prix des cours de conduite automobile. Les réseaux de l’Association des écoles de conduite du Québec (AECQ), le Groupe Tecnic (Tecnic), le groupement coopératif des écoles de conduite indépendantes Conduipro, ainsi que les écoles de conduite membres de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) se sont regroupés au sein d’un front commun pour réclamer du gouvernement la fin de la gestion étatique du prix des cours de conduite automobile au Québec. « Cela fait plus de 8 ans que le prix des cours de conduite est gelé et que de nombreux ministres des Transports nous ont fait miroiter qu’ils allaient l’indexer, mais finalement, il ne s’est encore rien passé. Quelle entreprise pourrait fonctionner et continuer d’assurer la meilleure qualité possible, en ayant des prix gelés pendant 8 ans? C’est pourtant ce qu’on nous demande de faire et là, les écoles sont rendues au bout du rouleau. Qu’on libéralise l’industrie de cette règlementation obsolète et qu’on nous permette de fixer nos prix selon les lois du marché », ont affirmé d’une même voix les porte-paroles des quatre organisations. 

Des promesses non tenues et des écoles de conduite au bout du rouleau
Le prix des cours de conduite au Québec est réglementé par le ministère des Transports et est gelé depuis 2010. « Les cours de conduite sont importants pour assurer la sécurité routière au Québec. Les écoles veulent offrir un service de qualité, mais on ne peut pas offrir un service optimal avec des prix gelés pendant 8 ans, alors que nos frais d’opération, eux, continuent d’augmenter. On souhaite que le nouveau ministre respecte la parole donnée par ses prédécesseurs et bouge rapidement pour qu’au moins, on puisse faire du rattrapage et ajuster nos prix dès maintenant. Il me semble que depuis environ une décennie, nous avons assez attendu et nous avons été assez patients », affirme François Lauzière, président du conseil d’administration de l’AECQ.

Un modèle rigide et mur à mur
Le front commun a par ailleurs souligné qu’un entrepreneur, qui finance son entreprise avec des fonds privés, qui prend tous les risques et qui fait face à des coûts d’opération sans cesse croissants, devrait pouvoir établir lui-même son offre auprès des consommateurs. « On impose les mêmes limites de prix pour les cours à la grandeur de la province, alors qu’il est évident que les coûts d’opération à Montréal diffèrent de ceux en Gaspésie par exemple. Le modèle actuel ne fonctionne pas et il doit être revu au plus vite. De plus, alors que les coûts de main-d’œuvre, ceux d’entretien des véhicules et le prix de l’essence, par exemple, n’ont cessé de croître, le gouvernement a gelé le prix des cours. Plusieurs écoles de conduite sont à bout de souffle. Il faut laisser le libre marché s’installer dans notre industrie, il en va de l’intérêt de l’ensemble des usagers de la route », explique Mylène Sévigny, directrice générale chez Tecnic.

« Cela sans compter que depuis le début du nouveau cours de conduite automobile obligatoire, le cahier des exigences du gouvernement a demandé des investissements importants de la part des écoles de conduite afin de respecter le programme », explique Réjean Blais, directeur général chez ConduiPRO.
 
« Nous souhaitons que le nouveau ministre des Transports, qui s’est déjà montré sensible à l’entrepreneuriat dans le passé, renverse la vapeur et agisse rapidement, ne serait-ce que pour, à très court terme, indexer les prix des cours, en attendant de contempler une libéralisation des prix. J’espère qu’il entendra le cri du cœur de ces PME et qu’il agira avec diligence dans cet important dossier tant pour les entreprises concernées que pour les usagers de la route », a déclaré Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI. 

Renseignements :
Mélanie Raymond, attachée de presse et conseillère aux affaires publiques, FCEI
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