Hausse du salaire minimum en Ontario : un exemple à ne pas suivre

Montréal, le 30 mai 2017 – La FCEI s’est dite estomaquée face aux annonces du gouvernement ontarien concernant la hausse radicale du salaire minimum et de certaines autres conditions de travail dans la province. « Il s’agit là d’un exemple à ne pas suivre par n’importe quel gouvernement soucieux de préserver la santé de ses PME et de son économie. Imposer une hausse de 32 % du salaire minimum en seulement 18 mois nous apparait fort risqué et imprudent », a affirmé Martine Hébert, vice-présidente principale à la FCEI.

La FCEI rappelle que les PME des secteurs qui risquent d’être affectés comme le commerce de détail ou la restauration, disposent de peu de marge manœuvre et sont en proie à une compétition féroce. Elles auront donc, dans plusieurs cas, à faire des choix déchirants, comme couper des heures de travail ou procéder à des mises à pied.

Rappelons que l’annonce de ces nouvelles normes de base du travail en Ontario se fait alors qu’aucune consultation sur la question n’a eu lieu ainsi qu’en l’absence complète d’études d’impacts économiques face à leur mise en place. « Alors que le Québec est à l’aube d’une révision de ses normes du travail, il faut résister à la tentation d’emboiter le pas à de telles mesures populistes qui risquent d’avoir davantage de conséquences négatives tant pour les employeurs, que pour les travailleurs au bas de l’échelle », a rappelé Mme Hébert.

Journée de congé additionnelle : des coûts économiques avoisinant le demi-milliard $ pour les employeurs
Par ailleurs, la FCEI estime que chaque journée de congé payé additionnelle pourrait représenter des coûts économiques allant jusqu’à environ 500 millions $ pour les employeurs du secteur privé québécois. Or, il faut se rappeler que l’introduction de telles mesures se fait principalement sur le dos des propriétaires de PME et des emplois. Nos PME québécoises, qui sont déjà les plus taxées au pays, sont l’épine dorsale de l’économie. Alors que le Québec offre déjà des conditions de travail et des régimes publics qui sont plus généreux qu’ailleurs au pays, il faut agir de façon responsable et tenir compte de la capacité des entreprises à absorber des coûts supplémentaires. « Si on veut mieux soutenir les travailleurs, il faut d’abord mieux soutenir ceux qui leur fournissent du travail. Souhaitons que dans les réformes à venir au Québec, le gouvernement continue de prendre en compte ces considérations », a conclu Martine Hébert.

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions.

Renseignements :
Christian Merciari, attaché de presse et conseiller aux affaires publiques, FCEI
Téléphone : 514 861-3234 poste 1808 | Cellulaire : 514 817-0228
christian.merciari@fcei.ca