Pénurie de main-d’œuvre : les PME ont besoin de former et de flexibilité, pas d’être taxées

Montréal, le 14 novembre 2022 – La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dévoile un rapport de recherche portant sur la formation dans les PME québécoises. Selon les données de sondage, près de 1 PME sur 3 affirme investir davantage dans la formation formelle en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Cette proportion atteint près de la moitié des PME lorsqu’il est question de formation informelle.


« L’écrasante majorité des PME juge que la formation est un investissement important pour l’entreprise et qu’elle a un effet positif sur sa productivité. Dans ce contexte de pénurie de main-d’œuvre, elle joue un rôle crucial et stratégique pour les PME. Cependant, avec la surcharge de travail et les pertes de contrats causées par le manque d’employés, en plus de l’augmentation des coûts qui font pression sur le budget, la réalité des PME est particulière. Pour les aider à stimuler et à augmenter la formation, il faut réduire leur coûts d’exploitation et leur donner de la flexibilité. On sait que les mesures restrictives sont inefficaces et contre-productives », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.


Faits saillants du rapport de recherche :

 

  • 84 % des PME estiment que la formation a un effet positif sur leur productivité.
  • 83 % des PME considèrent que la formation est un investissement important pour leur entreprise.
  • 71 % des PME indiquent que la réduction des coûts d’exploitation des entreprises (taxes/impôts, cotisations, etc.) est le meilleur moyen de les aider à investir dans la formation formelle/informelle de leurs employés.
  • Les deux tiers des dirigeants de PME (67 %) souhaitent l’abolition de la cotisation salariale au Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre du gouvernement du Québec (« Loi du 1 % »).
  • 30 % des PME affirment investir davantage dans la formation formelle en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Cette proportion atteint 42 % lorsqu’il est question de la formation informelle.
  • Seulement le quart des propriétaires de PME (26 %) affirment être au courant des mesures mises en place par le gouvernement du Québec pour les aider à trouver des employés et à les former.
  • Une proportion similaire de PME (25 %) indique que les mesures instaurées par le gouvernement du Québec (crédit d’impôt pour la formation, allègement fiscal, programmes, etc.) les encouragent à investir dans la formation, la requalification et le rehaussement des compétences de leurs employés.

« Il n’est pas surprenant qu’une importante majorité de PME souhaite l’abolition de la taxe sur la masse salariale de la « Loi du 1 % ». Cette politique s’apparente à une politique mur-à-mur qui, dans certains cas, ne s’avère aucunement en adéquation avec les réalités financières ou les besoins d’investissements dans la formation de certaines entreprises. Une réforme de cette loi devrait figurer au menu du gouvernement », explique Francis Bérubé, directeur des affaires provinciales de la FCEI pour le Québec.


La communication : un élément clé pour la réussite des programmes


Les résultats de l’étude de la FCEI indiquent le peu de connaissance des programmes visant à soutenir les PME en termes de formation et de pénurie de main-d’œuvre. En effet, seulement le quart d’entre elles sont au fait des mesures existantes. C’est pour cela que la FCEI recommande au gouvernement de créer un continuum dans l’action gouvernementale auprès des PME pour les sensibiliser davantage et leur faire connaître les programmes et leur utilisation.


« Les mesures et l’action gouvernementale sont bonnes, mais il serait stratégique d’en faire davantage pour faire connaître les outils à la disposition de nos entrepreneurs. Nous offrons notre entière collaboration à la ministre de l’Emploi et au gouvernement du Québec pour y parvenir », conclut François Vincent.


Consultez l’étude de la FCEI intitulée Formation et pénurie de main-d’œuvre : Comprendre les besoins pour mieux outiller les PME.

Méthodologie
Les données recueillies pour la réalisation de cette note de recherche proviennent essentiellement d’un sondage omnibus Votre voix de la FCEI mené du 8 au 22 avril 2022 auprès de 406 propriétaires de PME québécoises. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d’erreur serait de plus ou moins 4,9 %,19 fois sur 20.

Renseignements
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI
Tél. : 514-861-3234| Cell. : 514-817-0228
affaires.publiques@fcei.ca

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.