Montréal, le 6 novembre 2025 – La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) prend acte du Plan d'immigration 2026-2029, déposé aujourd’hui par Jean-François Roberge, ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration. La FCEI constate que le gouvernement a décidé de sélectionner le niveau d’immigration le plus élevé des scénarios proposés, visant l'admission de 45 000 résidents permanents annuellement. Le gouvernement du Québec annonce la délivrance de 65 000 permis pour le programme des travailleurs étrangers temporaires (TET). Nous constatons que c’est le nombre de TET actuellement sur le territoire. Ces annonces vont créer de la pression supplémentaire sur les PME encore aux prises avec les pénuries de main-d’œuvre.
Les travailleurs issus de l’immigration sont toujours nécessaires pour les entreprises. Comme la FCEI l’indiquait dans son mémoire, en 2024, malgré une baisse des taux de postes vacants, le nombre de nouveaux arrivants restait insuffisant pour combler les postes vacants dans 12 régions administratives du Québec : Montérégie, Laurentides, Lanaudière, Estrie, Outaouais, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Mauricie, Bas-Saint-Laurent, Abitibi-Témiscamingue, Côte-Nord et Nord-du-Québec, et Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.
Par ailleurs, la FCEI s’inquiète du retrait du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), un programme simple permettant à des personnes déjà sur le sol québécois d’accéder à la résidence permanente. Le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ) est plus complexe et n’est pas optimal pour les travailleurs étrangers temporaires non spécialisés. La FCEI réitère sa demande au gouvernement du Québec de créer une passerelle pour permettre aux immigrants temporaires, vitaux pour les PME et l’économie des régions, d’obtenir rapidement la résidence permanente.
L’adoption de ces nouveaux seuils va augmenter la rareté de la main-d’œuvre et la pression sur les entreprises. À cet égard, la FCEI croit qu’il est urgent de compenser la baisse des seuils avec des mesures fortes pour permettre une meilleure adéquation entre l’offre et la demande de travail, favoriser la mobilité professionnelle et aider les PME à s’automatiser.
« La baisse des seuils va mettre beaucoup de pression sur les petites entreprises déjà aux prises avec des pénuries de main-d’œuvre. Dans ce contexte, le gouvernement doit soutenir davantage les PME pour les aider à s’automatiser. Une récente étude de la FCEI montre que l’automatisation fait une différence positive pour les PME et entraîne une hausse de la productivité avec un gain médian observé s’établissant à 17 %. Mais il reste encore des obstacles, comme les coûts d’implantation, la difficulté de trouver la bonne solution, ou encore le manque de temps », commente François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
La FCEI appelle à l’action urgente du gouvernement du Québec pour :
• Lancer un chantier d’État pour engager les PME dans l’amélioration de leur productivité.
• Appuyer les PME pour qu’elles entreprennent des processus d’automatisation dans leur entreprise
• Diminuer le fardeau fiscal des entreprises pour leur donner les moyens d’investir dans leur main-d’œuvre et leurs processus de production et d’affaires.
La FCEI suivra de près les incidences des décisions en matière d’immigration temporaire et permanente auprès des PME et des régions du Québec. Enfin, elle poursuivra son travail auprès des gouvernements du Québec et du Canada
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Renseignements :
Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI
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À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 100 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions et 22 000 au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.