Projet de loi no 77 : il est urgent de mieux arrimer l’immigration avec les besoins du marché du travail!

Montréal, le 16 février 2016 – À l’occasion de sa comparution devant la Commission des relations avec les citoyens, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI)  a exprimé le souhait que la Loi sur l’immigrationpermette d’accueillir des personnes qui pourront occuper les emplois disponibles. « Il faut arrêter de penser que ce dont le Québec a besoin, ce sont uniquement des diplômés universitaires. Oui, on a besoin de travailleurs spécialisés, mais nos PME ont aussi un urgent besoin de manœuvres, de techniciens et de travailleurs moins qualifiés. Or, en raison de plusieurs éléments liés à nos politiques actuelles sur l’immigration, ce ne sont pas ces travailleurs que nous avons majoritairement accueillis au Québec au cours de la dernière décennie », affirme Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.

Rappelant que les prévisions d’embauche dans les PME pour les 12 prochains mois seront principalement pour du personnel de production et des corps de métier (36 %), des professionnels de la vente (23 %) et du personnel administratif ou technique (20 %), la FCEI a souligné que les critères et les pointages qui sont attribués aux candidats à l’immigration doivent tenir compte de cet état de fait.

Par ailleurs, la FCEI a noté avec satisfaction les dispositions du projet de loi relatives à l’immigration temporaire. « Nous avons pu voir les dommages causés par les changements apportés au Programme des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement fédéral. C’était une réaction hypocondriaque à une maladie imaginaire et, qu’on le veuille ou non, les PME ont et continueront d’avoir besoin de travailleurs pour occuper des emplois moins qualifiés dans des secteurs comme la restauration, l’hébergement, le commerce de détail, la transformation alimentaire, etc. En fait, la diversité économique de plusieurs régions dépend d’ailleurs de la possibilité pour les employeurs d’avoir accès à la main-d’œuvre dont ils ont besoin pour exploiter leur entreprise que ce soit sur une base permanente ou temporaire. Nos lois et nos programmes sur l’immigration doivent donc impérativement en tenir compte », rappelle Martine Hébert.

Attention à la paperasse!
Le projet de loi prévoit également que les employeurs devront répondre à des conditions établies par le ministère et obtenir de ce dernier, une évaluation positive concernant leur offre d’emploi. La FCEI a dit souhaiter que ces conditions et ces formalités demeurent minimales. « Il faudrait être plus précis à cet égard dans le projet de loi afin que ça ne prenne pas un doctorat en paperasserie gouvernementale pour avoir le droit d’embaucher un ressortissant étranger. Les PME ont grandement besoin de cette main-d’œuvre et c’est à l’avantage de tous de leur faciliter l’accès à ces travailleurs qui représentent un atout important pour la société québécoise », conclut François Vincent, directeur des affaires provinciales à la FCEI.

Pour consulter le mémoire déposé par la FCEI, visitez le qc1127.pdf.

À propos de la FCEILa FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.

Renseignements :
Martine Gagnon, coordonnatrice aux affaires législatives, FCEI
Téléphone : 514 861-3234 poste 1834 | Cellulaire : 514 919-9535
martine.gagnon@fcei.ca