Au T2 de 2020, le taux de postes vacants dans le secteur privé au Canada a enregistré une baisse considérable. Le taux moyen est passé à 2,5 %, alors qu’il se situait à 3,3 % en moyenne pour la majeure partie de 2019 et le début de 2020. La crise de la COVID-19 et l’arrêt de l’économie en découlant ont provoqué une forte baisse de 14 % pour les emplois du secteur privé au dernier trimestre ainsi qu’une baisse encore plus marquée de 39 % pour les postes vacants tandis que les entreprises ont tenté de rééquilibrer leurs activités. Le total estimatif de postes vacants est passé de 439 500 au T1 à 270 100 au T2.
Les résultats étaient similaires dans toutes les provinces et tous les secteurs d’activité. Ceux qui affichaient les taux de postes vacants les plus élevés dans le passé sont ceux qui ont généralement enregistré les plus fortes baisses. Les taux de postes vacants du Québec, de l’Ontario et de la Nouvelle-Écosse ont enregistré des réductions de taux de près de 1 %. Les réductions étaient inférieures dans les provinces des Prairies où les marchés du travail étaient déjà plus fragiles. Les taux de postes vacants qui restent les plus élevés sont ceux du Québec (3,3 %), de la Colombie-Britannique (2,8 %) et du Nouveau-Brunswick (2,7 %).
Les déclins sectoriels les plus importants touchent les transports, les services personnels et le commerce de gros. Les secteurs qui comptent le plus grand nombre de micro-entreprises ont toujours tendance à afficher des taux de postes vacants plus élevés que la moyenne.
Il faut noter que ces données ont pour but de refléter le nombre total de postes vacants à long terme qui ont persisté pendant au moins quatre mois dans chaque entreprise. Par conséquent, elles ne tiennent pas compte des effets nuisibles à court terme de la Prestation canadienne d’urgence (PCU).
En fait, ce sont surtout les perspectives d’avenir, les plans de croissance, la taille de l’entreprise et les caractéristiques des emplois selon le type d’entreprise qui expliquent l’augmentation du taux de postes vacants à plus long terme. Le taux de postes vacants a, par ailleurs, un impact important sur l’augmentation des salaires : les entreprises qui ont au moins un poste vacant prévoient une hausse moyenne globale des salaires de 1,0 % au T2, contre 0,3 % pour celles qui n’en ont aucun.