Principaux points à retenir
L’indice d’optimisme à long terme de l’Indice des affaires® de la FCEI pour le secteur du tourisme, basé sur les attentes de rendement des entreprises sur 12 mois, s’établit à 40,8. Ce niveau montre une remontée depuis mars ou avril, mais demeure au niveau de l’optimisme observé pendant la pandémie, ce qui reste parmi les plus faibles depuis 16 ans.
L’indice d’optimisme à court terme pour les entreprises touristiques, basé sur les perspectives à 3 mois, atteint 56,8. Cet optimisme à court terme est très saisonnier dans ce secteur : il est normal d’observer une hausse de confiance en avril, mai et juin, suivie d’un déclin durant l’automne.
Comme dans plusieurs autres secteurs, l’optimisme à court terme dans le tourisme a chuté fortement durant la COVID, alors que les entreprises espéraient un retour rapide à la normale. Ces derniers mois, en raison de la menace de tarifs américains, c’est l’optimisme à long terme qui a été le plus affecté, tombant à un niveau jamais vu auparavant (mars : 17,6).
Seulement une entreprise touristique sur 15 se considère en bonne santé. Avant la pandémie, ce chiffre se situait autour de 40 %. Durant le pire de la pandémie, jusqu’à 70 % affirmaient être en mauvaise santé. La situation est moins sombre aujourd’hui, mais la majorité des entreprises touristiques ne sont toujours pas en pleine forme.
Les intentions d’embauche sont très faibles – ce qui est anormal pour cette industrie en ce temps de l'année. Historiquement, les intentions d’embauche dans le tourisme suivent des variations saisonnières. Toutefois, depuis 11 mois consécutifs, les plans d’embauche à temps plein sont négatifs.
Autres indicateurs
Bien que toutes les industries soient préoccupées par une demande faible, les entreprises touristiques le sont davantage. Actuellement, 59 % déclarent que la demande est trop faible – soit la part la plus élevée enregistrée depuis octobre 2024. C’est la principale contrainte qui freine leur croissance.
Les coûts de la main-d’œuvre représentent la principale contrainte pour les entreprises touristiques. Les coûts fixes, comme les assurances et les coûts d’occupation, ont fortement augmenté depuis la pandémie, sans réelle perspective de ralentissement.
Ceci est un rapport spécial basé sur les réponses reçues de la part des entreprises touristiques à notre sondage « Les perspectives de votre entreprise » de juin 2025. Tous les indicateurs sont calculés selon la même méthodologie utilisée pour notre rapport mensuel régulier du Baromètre des affaires.
À propos de l’indice : L’indice étant mesuré sur une échelle de 0 à 100, un niveau inférieur à 50 signifie que les entrepreneurs qui s’attendent à une performance plus faible pour les trois ou douze prochains mois sont plus nombreux que ceux qui envisagent des meilleurs résultats.
À propos de l’échantillon : La définition des entreprises touristiques est tirée du Manuel du Compte satellite du tourisme canadien de Statistique Canada. Les codes SCIAN suivants sont inclus : 721, 722, 71, 48-49, 5321, 5615.
Andreea Bourgeois, directrice, Économie
Simon Gaudreault, Vice-président de la recherche et Économiste en chef
Laure-Anna Bomal, Économiste