Augmentation de 7 % du salaire minimum : un coût supplémentaire pour les PME sans protection face à l’inflation

Montréal, le 18 janvier 2023 – La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) souligne que l’annonce faite aujourd’hui par le ministre du Travail Jean Boulet prend une approche définitivement plus pragmatique qu’une augmentation drastique qu’aurait été celle à 18 $. Il reste que les PME québécoises qui voient leurs coûts exploser de partout ont besoin d’aide pour atténuer les impacts économiques de cette hausse de 7 %, la plus importante depuis plus de vingt ans. Concrètement, cette augmentation à 15,25 $ représente un coût supplémentaire annuel par employé au salaire minimum de 2 400 $, sans oublier l’effet domino qu’elle engendrera sur la totalité de la masse salariale de l’entreprise.


« Les PME n’ont pas de répit. Les hausses des coûts s’enchaînent depuis un an et les entrepreneurs n’ont pas de portefeuille magique faisant apparaitre des billets de banque. Cela fragilise les petites entreprises qui ne peuvent pas, autant que les grandes, absorber les hausses et qui risquent de perdre des clients à cause d’une trop grande augmentation de leur prix. Il faudrait que le gouvernement du Québec accompagne cette augmentation du salaire minimum de mesures d’atténuation, comme des allègements fiscaux sur la masse salariale. La FCEI rappelle qu’il est nécessaire d’inclure les PME dans le bouclier anti-inflation. », déclare François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.


Accompagner les PME


Selon les dirigeants de PME, les meilleurs moyens pour les accompagner lors d’une hausse du salaire minimum seraient de réduire le fardeau fiscal global (79 %), de baisser les taxes sur la masse salariale (73 %) ou d’offrir des crédits d’impôt (58 %). D’ailleurs, la première chose que les PME feraient si leur fardeau fiscal était réduit, serait d’augmenter les conditions salariales de leurs employés.  


De plus, il existe des mesures efficaces pour lutter contre la pauvreté. La bonification du montant personnel de base, l’amélioration des primes au travail ou les crédits d’impôt ciblés bénéficieraient directement aux employés à bas salaire et atteindraient cette cible sans créer de pression supplémentaire sur les PME.


La FCEI souligne également que les PME sont encore fragiles. En effet, ses données démontrent que 59 % des PME québécoises ont encore une dette pandémique et qu’elle dépasse les 100 000 $.


« Les partisans d’une hausse du salaire minimum à 18 $ de l’heure ne regardent pas les tenants et les aboutissants d’une décision comme celle-ci et encore moins les impacts que cela pourrait avoir sur nos PME, sur la spirale inflationniste et sur notre économie. Il faut que le gouvernement accompagne les PME et qu’il agisse par exemple sur la réduction du fardeau fiscal, qui demeure la meilleure façon de stimuler l’augmentation des salaires dans la PME et qui pourrait leur redonner un peu d’air dans le contexte actuellement difficile », conclut François Vincent.


Renseignements
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI
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