Discours d’ouverture du premier ministre Legault: une impulsion positive pour réduire la bureaucratie, mais plusieurs dossiers en suspens pour les PME

Montréal, le 30 septembre 2025 — À la suite du discours d’ouverture prononcé cet après-midi par le premier ministre du Québec, M. François Legault, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) accueille favorablement l’orientation annoncée d’améliorer l’efficacité de l’État et de stimuler l’économie. Elle appelle à mettre les PME au cœur des politiques publiques pour réussir un virage favorable à la population.

La FCEI souligne le courage du premier ministre de vouloir briser l’immobilisme du modèle québécois et de moderniser le fonctionnement de l’appareil public. Dans un contexte d’incertitudes économiques, marqué par la hausse des coûts et la guerre tarifaire, il est crucial que le gouvernement retire les obstacles qui freinent la productivité des entrepreneurs. Elle souligne que l’abolition de la Loi des décrets de convention collective (LDCC) irait dans le sens de la nouvelle impulsion, car ce régime unique en Amérique du Nord impose à quelque 10 000 entreprises un coût de conformité de 47 M$ annuellement.

« Alléger la bureaucratie et rendre l’État plus efficace sont des orientations essentielles pour renforcer la compétitivité de nos petites et moyennes entreprises, le véritable cœur de notre économie. C’est un virage ambitieux et nécessaire, même si les syndicats feront barrage. L’immobilisme fait reculer le Québec et la FCEI espère que le gouvernement maintiendra le cap pour initier des changements positifs pour la population et les entreprises », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.

Économie et portefeuille : plus de gestes sont nécessaires pour les PME

La FCEI appuie la volonté du premier ministre du Québec de stimuler l’économie et d’améliorer le portefeuille des Québécois. Selon elle, c’est en aidant les PME que le gouvernement peut y arriver. Les données du Baromètre des affaires montrent que les PME sont ralenties par les pénuries de main-d’œuvre, la demande insuffisante et des coûts d’exploitation plus élevés qu’en temps normal. 

Le gouvernement du Québec peut en faire plus pour épauler les PME à améliorer leur productivité : 

•    En améliorant la fiscalité des petites entreprises : le Québec étant le pire endroit du pays et de 20 états américains, selon une récente étude de la FCEI. De plus, c’est le seul endroit du Canada qui n’offre pas le taux d’impôt réduit pour les plus petites entreprises des secteurs des services et de la construction. Si l’on veut aider les entreprises, ce n’est pas en maintenant la pire fiscalité. 

•    En réduisant les coûts des entreprises concernant la fiscalité environnementale. À cet égard, la FCEI souligne la pression énorme qui est mise sur le dos des PME avec la réforme sur la consigne et le recyclage qui a fait exploser la facture des PME. Aussi, le Québec est la seule province qui impose une taxe carbone. Les dirigeants de PME veulent poser des gestes pour l’environnement, mais ils ne veulent pas payer des taxes pour financer les grandes entreprises ou pour financer l’appareil public.

•    En diminuant la pression des PME qui manquent de main-d’œuvre. Le taux de postes vacants est plus important pour les petites entreprises. Aussi, 81 % des travailleurs étrangers temporaires sont situés à l’extérieur de Montréal. Ainsi, les premières victimes des réductions des seuils d’immigration seront les PME des régions.

•    En redonnant du temps aux PME par la réduction de la paperasserie. L’action du gouvernement dans ce dossier est à souligner, mais les récentes modifications réglementaires en matière de réparabilité, d’affichage et de recyclage déconstruisent les importants avancements faits par le ministère de l’Économie.

« Ce sont les PME qui créent la richesse de notre économie. Au Québec, on leur demande de faire plus avec le pire environnement fiscal, des règlements uniques et des politiques d’immigration restrictives. Si le gouvernement du Québec veut aider l’économie et le portefeuille des Québécois, il doit en faire plus pour réduire les barrières qui freinent la productivité des PME », conclut M. Vincent.

La FCEI réitère sa pleine collaboration au gouvernement du Québec et attend avec intérêt la prochaine mise à jour économique et le budget, qui seront des occasions déterminantes pour répondre aux besoins des petites entreprises. 

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Renseignements :
Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI
Cell. : 514 817-0228
affaires.publiques@fcei.ca  

À propos de la FCEI 
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 100 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions et 22 000 au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.