L’Allocation canadienne pour la formation pourrait faire plus de mal que de bien aux PME

Montréal, le 29 mai 2019 – L’Allocation canadienne pour la formation annoncée dans le budget fédéral 2019 pourrait faire plus de mal que de bien aux PME si sa mise en œuvre ne tient pas compte de leurs besoins. Tel est la mise en garde lancée par Dan Kelly, président de la FCEI, lors de sa présentation au Sénat aujourd’hui sur les recommandations et les points de vue des PME à ce sujet.

« La pénurie de main-d’œuvre qualifiée frappe aux quatre coins du pays et les PME sont les plus durement touchées, fait remarquer Martine Hébert (M. Sc. écon.), vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI. L’idée d’offrir aux travailleurs une allocation pour la formation est bonne, mais encore faut-il que les besoins des employeurs soient pris en compte dans l’équation et cela ne semble pas être le cas actuellement. » En effet, selon les modalités proposées, les employeurs seraient obligés de permettre à leurs employés de s’absenter du travail pour suivre tout type de formation qui les intéresse tout en garantissant leur emploi pendant leur absence. « Octroyer à un travailleur une aide gouvernementale pour qu’il puisse suivre une formation en danse par exemple, c’est une chose, mais obliger l’employeur à lui redonner son emploi après une absence liée à une telle formation sans lien avec l’emploi occupé, c’est aller un peu trop loin, il nous semble », affirme Mme Hébert.

La FCEI estime que l’Allocation pourrait être au cœur d’une culture de la formation si les mesures clés suivantes étaient adoptées :

  • Augmenter le montant du rabais de cotisations d’assurance-emploi pour que les employeurs ne paient que le taux de l’employé sur la première tranche de 20 000 $ des cotisations versées, et ce, pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.
  • Exiger une demande approuvée par l’employeur et l’employé pour toute demande de formation impliquant un congé sans solde.
  • Annuler la période d’attente d’une semaine de l’assurance-emploi pour que les employés puissent recevoir leurs prestations le plus vite possible.
  • Offrir aux employeurs la possibilité d’augmenter la paie de leurs employés durant la période de formation sans que cela empêche ces derniers de recevoir des prestations d’AE.
  • Réduire la paperasserie associée à l’obtention des rabais de cotisations à l’AE de l’employeur en le basant sur les déclarations de l’année précédente.  

« Les propriétaires de PME offrent déjà de la formation formelle et informelle à leurs employés et ils sont tout à fait d’accord pour les aider à acquérir de nouvelles compétences pertinentes, ajoute Mme Hébert. Il serait toutefois important que les conditions relatives à cette allocation pour la formation permettent d’en arriver à une formule gagnant-gagnant pour les employeurs comme pour les employés. »

À propos de la FCEI 
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

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Renseignements :  
Dominique Des Rosiers, attaché de presse et conseiller aux affaires publiques, FCEI
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