Notre économie et nos communautés ne peuvent se priver des travailleurs étrangers temporaires, le fédéral doit agir sans délai

Montréal, le 16 septembre 2025 –Les dirigeants de huit associations économiques et municipales tirent la sonnette d’alarme et demande au gouvernement fédéral de renoncer sans délai aux restrictions imposées aux entreprises qui font appel à des travailleurs étrangers temporaires. La réduction arbitraire du nombre de ces travailleurs essentiels constitue une menace grave pour la viabilité de nombreuses entreprises et pour le dynamisme économique de plusieurs communautés au Québec.


Ce front commun pour la sauvegarde du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) réunit la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), l’Association Hôtellerie du Québec (AHQ), l’Union des municipalités du Québec (UMQ), la Fédération québécoise des municipalités (FQM), le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ) et l’Alliance de l’industrie touristique du Québec (AITQ)


Ces organisations réfutent les rapprochements erronés qui sont véhiculés entre le nombre de travailleurs étrangers temporaires et le nombre de chômeurs. Les TET occupent des postes pour lesquels il n’y a pas de main-d’oeuvre locale à la fois qualifiée et intéressée. Se priver de TET pénaliserait des entreprises qui n’ont pas d’alternatives et qui sont bien souvent des piliers économiques de leurs communautés.

L’importance du PTET en chiffres
Le Québec comptait 72 405 travailleurs étrangers temporaires lors du dernier bilan annuel (décembre 2024)

  • Types de professions où l’on retrouve le plus de TET :
  • 14 905 en Métiers, transports et machinerie
  • 14 440 en Ressource naturelles, agriculture et production connexe
  • 14 440 en Ventes et services
Régions où l’on retrouve le plus de TET :
  • 14 120 à Montréal
  • 10 975 en Montérégie
  • 8 580 dans la Capitale-Nationale
  • 5 905 en Chaudière-Appalaches
Malgré la présence de ces TET, le Québec compte toujours 115 000 postes vacants
  • 92 300 de ces postes vacants sont à temps plein
  • 82 785 se trouvent à l’extérieur de Montréal

63 % des entreprises sondées par la FCCQ indiquent que les restrictions au PTET les contraindraient à l’une ou plusieurs de ces décisions difficiles :

  • Refuser ou perdre des contrats
  • Réduire la production
  • Fermer un quart de travail

Un sondage de la FCEI fait ressortir que 9 PME sur 10 ayant recours aux travailleurs étrangers temporaires auront de la difficulté à trouver de la main-d’oeuvre localement.

La situation est si critique que 18 % des PME affirment qu’il serait très probablement que les restrictions liées à l’embauche de TET pour les postes à bas salaires les mettent à risque de fermeture.

 

Citations
« La mobilisation d’aujourd’hui illustre la diversité des secteurs où les travailleurs étrangers temporaires jouent un rôle essentiel. Ils sont vitaux dans toutes les régions, que ce soit pour le manufacturier, l’agroalimentaire, l’hôtellerie et la restauration, le commerce de détail. Sans travailleurs pour occuper ces postes, les entreprises vont perdre des contrats et devront fermer des quarts de travail. Les travailleurs étrangers temporaires sont incontournables pour le maintien des activités économiques en région.»
– Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ


« Avec seulement 93 jeunes qui pourraient entrer sur le marché du travail pour 100 départs à la retraite, il est clair que le Québec fait face à un défi démographique majeur. Dans ce contexte, les travailleurs étrangers temporaires ne sont pas une solution de rechange, mais une solution stratégique. Protéger et renforcer le Programme des travailleurs étrangers temporaires est essentiel pour combler nos besoins criants de main-d’oeuvre, soutenir la compétitivité de nos entreprises et assurer la prospérité de l’ensemble des Québécois. »

– Daye Diallo, vice-président, Politiques de main-d’oeuvre et intelligence économique du CPQ


« La guerre tarifaire fait mal et nous avons besoin de nos PME en régions. Malheureusement, trop nombreuses sont celles qui subissent déjà les effets néfastes des récentes restrictions sur les travailleurs étrangers temporaires. Prises par les pénuries de main-d’oeuvre, elles comptent sur eux pour opérer. Ce n'est pas le temps d'ajouter des contraintes aux entreprises québécoises, le gouvernement fédéral doit corriger le tir. »
– François Vincent, vice-président, Québec de la FCEI

« L’industrie hôtelière ne peut plus se permettre de perdre des employés essentiels faute de pouvoir renouveler leur permis. Les travailleurs étrangers temporaires sont au coeur de nos opérations et leur contribution est vitale au maintien de nos services et à la vitalité économique de nos régions. Nous demandons au gouvernement d’agir rapidement et de mettre en place des assouplissements urgents afin d’éviter que la situation ne s’aggrave davantage. »
– Véronyque Tremblay, présidente-directrice générale de l’AHQ


« Au-delà de l'instabilité économique causée par les tarifs douaniers, les pénuries de main-d’oeuvre sectorielles et locales sont la préoccupation principale des mairesses et des maires en région. C’est une question de développement régional, mais dans plusieurs cas, c’est aussi une question de maintien des commerces de proximité et de services dans nos communautés. Nous devons nous assurer d’avoir des outils adaptés en matière d’immigration pour assurer la vitalité des municipalités à travers tout le Québec. »
– Guillaume Tremblay, président de l’UMQ et maire de Mascouche

« La FQM a alerté le gouvernement avec la FCEI des impacts négatifs majeurs de sa politique sur nos entreprises et l'économie de nos communautés dès décembre 2024. À titre de porte-parole des régions, nous lui demandons de renoncer aux restrictions envisagées et pour ne pas freiner davantage notre économie déjà ébranlée par la situation actuelle. »
– Antoine Tardif, 1er vice-président de la FQM et maire de Victoriaville


« Pour les entreprises de transformation alimentaire, les travailleurs étrangers temporaires permettent le maintien des opérations. La majorité des entreprises de notre secteur sont situées en région, dans des villes et villages où le bassin de main-d'oeuvre est restreint et les taux de chômage historiquement bas. Notre industrie est le prolongement de la production agricole qui ne subit pas de limitation de leur travailleurs étrangers. Ainsi, tous ceux qui sont déjà sur le territoire québécois doivent y demeurer afin d'assurer l'autonomie alimentaire du Québec. »
– Sylvie Cloutier, présidente-directrice générale du CTAQ


« Chaque première impression compte. Alors que le tourisme génère plus de 4,1 G$ en devises étrangères annuellement, nous devons faciliter l’arrivée de travailleurs étrangers temporaires pour éviter que le manque de main-d’oeuvre entache l’expérience des visiteurs et notre réputation internationale. »
– Geneviève Cantin, présidente-directrice générale de l’AITQ


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Renseignements :
Mathieu Lavigne
Chef de cabinet et directeur des relations médias
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