Sondage exclusif sur la modernisation de la construction : une réforme nécessaire et attendue par les PME québécoises

Montréal, le 18 mars 2024 – La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dévoile les résultats préliminaires d’un sondage exclusif sur la réforme de la construction. Elle estime que le ministre du Travail, Jean Boulet, est sur la bonne voie et qu’il pourrait aller encore plus loin.
 
Les propriétaires de PME québécoises appuient massivement le gouvernement du Québec pour qu’il réalise une réforme de l’industrie de la construction. Ils sont 81 % à estimer que sa modernisation est nécessaire pour l’ensemble de l’économie du Québec. De plus, la majorité d’entre eux affirment que l’environnement administratif et réglementaire du secteur de la construction a un impact négatif sur leur entreprise.
 
Selon les chefs de PME du secteur de la construction, la réforme proposée dans le projet de loi 51 va dans la bonne direction en ce qui concerne la polyvalence des métiers et la mobilité de la main-d’œuvre. Ils sont 88 % d’entre eux à appuyer la proposition pour une meilleure polyvalence, dont 3 sur 5 affirment que c’est une mesure très efficace. De même, 69 % des entrepreneurs du secteur approuvent les mesures attrayantes à la mobilité provinciale, dont 2 sur 5 mentionnent que cela serait très efficace. 
 
« Cette réforme de la construction arrive à un moment crucial. Avec la pénurie de main-d’œuvre, la demande en création de logements et les nombreux projets à venir comme ceux d’Hydro-Québec, il était absolument nécessaire de procéder à un dépoussiérage et à des améliorations du secteur de la construction. Le gouvernement prend la bonne voie en permettant de meilleures polyvalences des métiers et mobilité de la main-d’œuvre », commente François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
 
Les données de la FCEI montrent que les PME ont des doutes sur l’efficacité des mesures pour améliorer le processus de négociation et ont des craintes quant à la rétroactivité. 
 
Des améliorations au projet de loi sont encore possibles
 
Les propriétaires de PME du secteur de la construction proposent d’autres pistes d’amélioration à la réforme :
 
  • Enlever les frontières de la CCQ bloquant la mobilité de la main-d’œuvre (68 %);
  • Éliminer l’entrée sur le marché du travail à travers l’ouverture de bassin et instaurer à la place un jumelage naturel entre les chercheurs d’emploi et les besoins immédiats des employeurs (65 %);
  • Réduire au maximum le nombre de catégories de métiers (58 %);
  • Avoir un décret de convention sans obligation de syndicalisation (58 %);
  • Évaluer la possibilité de désassujettir certains secteurs (p. ex., tous travaux de réparation et de rénovation) (52 %).
« Le message des PME est fort : elles s’attendent minimalement à ce que les modifications proposées soient adoptées et elles désirent que le projet de loi ait encore plus de mordant. Le ministre du Travail et les parlementaires qui l’étudieront devraient utiliser l’opportunité pour aller plus loin en offrant une mobilité complète, ouvrir davantage le marché de l’emploi, faire le ménage dans les métiers et évaluer les désassujettissaient notamment pour la rénovation », propose François Vincent. 
 
Syndicalisation obligatoire : l’éléphant dans la pièce
 
Le sondage révèle que 78 % des PME du secteur voudraient que le Québec vise un environnement réglementaire du secteur de la construction similaire au reste du Canada, et 74 % souhaiteraient qu’il n’y ait pas d’obligation syndicale. Quant à l’argument que la syndicalisation obligatoire permet une meilleure productivité et une qualité accrue des travaux de construction, 82 % des entrepreneurs du secteur s’y opposent, dont 55 % ne sont pas du tout d’accord.
 
« Je ne comprends pas pourquoi les syndicats déchirent actuellement leurs chemises sur le projet de loi 51 alors qu’ils gardent encore clairement un droit de véto sur l’industrie de la construction et le monopole de l’adhésion syndicale. Au lieu de geindre, ils devraient plutôt remercier le ministre du Travail », conclut François Vincent.
 
La FCEI regroupe près de 2 000 entreprises du secteur de la construction au Québec.
 
Méthodologie
Sondage Votre Voix en ligne de la FCEI depuis le 22 février 2024. Résultats préliminaires : Basés sur les réponses de 536 propriétaires de PME. Des questions spécifiques ont été posées uniquement aux entrepreneurs œuvrant dans le secteur de la construction qui sont au nombre de 132 répondants. À titre de comparaison, un échantillon probabiliste avec le même nombre de répondants aurait une marge d’erreur de +/- 4,2 % et +/- de 9,9 % pour le secteur de la construction. 
 
Renseignements
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI
Cell. : 514-817-0228
affaires.publiques@fcei.ca
 
À propos de la FCEI 
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 97 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions et 21 000 au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.