Discours d'ouverture : des mesures intéressantes, mais des obstacles majeurs à la croissance des PME demeurent

Montréal, 19 octobre 2021 – La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) salue les orientations du discours d'ouverture du premier ministre François Legault de cet après-midi. Elle tient à mentionner la volonté de rendre le Québec plus autonome en fabriquant, cultivant, construisant et innovant davantage. Les PME avaient demandé au gouvernement d’intensifier l’action en matière d’achat local, ce à quoi il répond par le lancement d’une grande campagne à cet effet. 

La FCEI souligne également la volonté du gouvernement de créer un pôle mondial de transport électrique, de la filière batterie et pour la production d’hydrogène vert. Elle a été heureuse d’entendre la volonté ferme du premier ministre d’améliorer la productivité du Québec et de réduire l’écart de richesse avec les provinces voisines. La FCEI estime qu’il faut mettre à profit le talent des PME de tous les secteurs contribuant à l’économie du Québec. Pour y arriver il faut réduire les embûches qui freinent toujours les entreprises, à commencer par la pénurie de main-d’œuvre. 

« C’est le quart des PME québécoises qui doit refuser des ventes et des contrats par manque d’employés. Il y a 207 125 postes vacants actuellement au Québec. L’enjeu a atteint une telle ampleur que ce sont 84 % des PME qui ne croient pas que le gouvernement du Québec ait pris suffisamment de mesures pour combler les pénuries de main-d’œuvre. Le premier ministre a affirmé que de nouvelles dispositions viendront, notamment sur la requalification des compétences, mais il faut faire plus pour aider les entreprises à reprendre leur rythme. Nous invitons donc le gouvernement à adopter d’autres mesures qui répondront aux demandes des dirigeants de PME sur la fiscalité des entreprises, l’accessibilité des crédits d’impôt et l’immigration », déclare François Vincent, vice-président à la FCEI pour le Québec. 

Améliorer la productivité du Québec en supprimant les obstacles qui freinent les PME 

En plus de la pénurie de main-d’œuvre, les PME du Québec composent avec des défis hors du commun. L’innovation dont elles ont fait preuve pour se réinventer dans le contexte démontre toute la résilience et la détermination de nos entrepreneurs québécois. Cette même détermination doit inspirer et accompagner les actions futures du gouvernement pour maintenir et faire grandir nos PME. 

  • Fiscalité et entrepreneuriat : Des jalons importants ont été posés par le gouvernement pour réduire le fardeau fiscal des PME du Québec afin de les aider à croître. Cependant, un fait demeure : les plus petites de nos entreprises des services et de la construction sont toujours imposées comme des multinationales. Le Québec est la seule province canadienne qui ne donne pas accès au taux d'impôt réduit pour petites entreprises si elles ne rémunèrent pas 5 500 heures (près de 3 employés à temps plein). Sous ce seuil, leur taux d'imposition est le même que celui des grandes entreprises, c'est-à-dire un taux d'impôt supérieur de 259 % à un concurrent qui remplit cette condition. Si l’on veut aider les entreprises d’ici à contribuer pleinement, il faut mettre un terme immédiatement à cette politique fiscale négative pour les petites entreprises et pour l’économie.
  • La pandémie a toujours des impacts : de nombreux secteurs économiques vivent encore les retombées néfastes de la COVID-19 et de la 4e vague. Actuellement, 54 % des PME du Québec n’ont pas retrouvé leurs revenus normaux et l’endettement moyen national frôle les 100 000$ par PME. Les PME du Québec souhaitent que le gouvernement soit actif pour continuer d’épauler les entreprises et les secteurs touchés.
  • Les formalités administratives : le fardeau administratif et réglementaire pèse lourd sur le dos des PME. Celles-ci coûtent annuellement 8,2 milliards aux entrepreneurs du Québec. La volonté et les actions du gouvernement vont dans la bonne direction - notamment avec le plan gouvernemental et le dépôt récemment du projet de loi 103 - et aideront nos entrepreneurs à contribuer à l’économie. 

« On peut être fiers de nos entrepreneurs. Ils ont traversé des tempêtes à répétition depuis mars 2020 et sont toujours debout. Nos PME veulent reprendre leur rythme et contribuer davantage. Le gouvernement du Québec peut désentraver encore plus leur route pour leur permettre de prendre leur réelle vitesse de croisière afin d’assurer une économie forte et résiliente dans toutes les régions du Québec », conclut M. Vincent. 

Faits saillants sur les PME au Québec

  • Il y a 207 125 postes vacants actuellement au Québec.
  • Pour consulter les demandes des dirigeants de PME pour contrer la pénurie de main-d’œuvre. 
  • Le Québec (53 %) compte moins de microentreprises que l'Ontario (58,4 %) et que la moyenne canadienne (56,6 %).
  • Les petites entreprises au Québec assurent 67,6 % des emplois du secteur privé.
  • Les petites entreprises représentent 30 % du PIB du Québec.
  • Pour les entreprises comptant de 1 à 4 employés, le taux d'imposition des sociétés (39,4 %) est noté comme l'élément freinant la croissance.
  • Le coût de la réglementation est cinq fois plus élevé pour les entreprises de moins de 5 employés comparativement aux entreprises de plus de 100 employés.

À propos de la FCEI 
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus. 

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Renseignements :
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