Réforme du PEQ : des améliorations apportées, mais des freins demeurent pour les PME

Montréal, le 9 juillet 2020 — La FCEI prend acte des bonifications apportées à la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ). Ces ajustements annoncés par la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Mme. Nadine Girault, garantiront les droits acquis des étudiants étrangers et permettront certains assouplissements concernant la durée de l’expérience de travail exigée pour l’obtention du programme. La FCEI est d’ailleurs particulièrement satisfaite de cet ajustement dont elle avait fait la recommandation dans une lettre acheminée le 23 juin dernier au gouvernement, jugeant la barre trop élevée pour attirer les jeunes talents internationaux.

« Il est certain que ces améliorations annoncées aujourd’hui bénéficieront à de nombreuses entreprises qui, jusqu’ici, étaient préoccupées par les pénuries de main-d’œuvre constatées sur le terrain. Nous sommes aussi heureux que le ministère travaille actuellement à la mise en œuvre de programmes pilotes tels que celui annoncé aujourd’hui pour le secteur de la transformation alimentaire. Cela sera bénéfique pour les entreprises des régions québécoises », explique François Vincent, vice-président Québec de la FCEI.

Le retrait de l’accès au programme pour les travailleurs étrangers temporaires peu ou pas qualifiés préoccupe les PME
Bien que les mesures annoncées aujourd’hui démontrent la volonté du gouvernement d’arrimer le PEQ aux besoins des PME, des préoccupations demeurent. En effet, lorsqu’on parle de pénurie de main-d’œuvre au Québec, on parle surtout de postes vacants qui requièrent peu ou pas de scolarité. Selon une étude de la FCEI, 31 % des PME cherchent des employés de niveau de compétence C et 16 % de niveau de compétence D.

« S’il est vrai qu’un employeur pourra utiliser Arrima pour dénicher ces talents à l’international, cette tâche demeure plus longue et plus ardue que recruter une personne graduée d’une institution québécoise ou qui a une expérience de travail au Québec. Pourquoi les travailleurs peu expérimentés ne pourraient pas avoir la même chance de s’établir au Québec et de relancer leur projet de vie dans le cadre d’emplois disponibles et pour lesquels ils satisfont aux exigences? » s’interroge M. Vincent.

La FCEI invite le gouvernement à réviser son projet de règlement pour intégrer toutes les catégories d’emplois au PEQ. Le cas échéant, elle encourage les responsables politiques à trouver un moyen efficace pour que les employeurs puissent trouver et embaucher rapidement les talents qui sont essentiels au développement de leur entreprise.

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

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