Les Québécois soutiennent une immigration qui répond aux besoins des PME, révèle un sondage Léger
Les réponses révèlent que ce dossier de l’immigration n’est pas aussi clivant qu’on peut l’imaginer :
- 81 % de la population est en accord pour que les gouvernements fédéral et provincial doivent améliorer leur collaboration en matière d'immigration.
- 72 % des Québécois croient que l’immigration devrait prioritairement répondre au besoin du marché du travail, particulièrement les PME.
- 65 % pensent que le gouvernement du Québec devrait investir davantage pour aider les travailleurs immigrants à apprendre le français (p. ex., en offrant une formation gratuite).
- Plus de la moitié des Québécois (52 %) soutiennent que la réduction proposée de l'immigration aura des répercussions sur l'économie de leur région administrative.
- Enfin, la moitié (50 %) est d’avis qu’en plus des seuils proposés, le gouvernement devrait permettre aux travailleurs temporaires actuels d'accéder à la résidence permanente. Une proportion de 37 % souligne son désaccord.
« Les résultats de cette enquête montrent que la population reconnaît l’importance de l’immigration pour répondre aux besoins des PME et à l’économie régionale. Il y a beaucoup de nuances de gris dans l’opinion qu’ont les Québécoises et Québécois sur ce sujet. Nous espérons que ce soutient de la population aidera les parlementaires à avoir une réflexion de haut niveau lors des consultations triennales de l’immigration qui débuteront bientôt à l’Assemblée nationale », affirme François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Les petites entreprises et les régions sous haute pression
Les données du Baromètre des affairesMD, un indicateur économique reconnu, font ressortir que la pression est encore énorme pour les PME qui voient leur production et leurs ventes freinées par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Ajoutons que le taux de postes vacants est beaucoup plus important pour les petites entreprises. Enfin, le nombre de nouveaux arrivants reste insuffisant pour combler les postes vacants dans plus de 10 régions administratives. La FCEI a fait part de ses craintes quant aux incidences économiques d’une politique de réduction de l’immigration trop rapide. Elle propose de créer une passerelle pour permettre aux travailleurs temporaires actuellement sur le territoire, d’accéder à la résidence permanente.
Cette inquiétude des PME fait écho à la population : près des trois quarts des Québécois (72 %) estiment que l’immigration devrait prioritairement répondre au besoin du marché du travail, particulièrement les PME, et, plus de la moitié (52 %) pensent que la réduction proposée de l'immigration aura des répercussions sur l'économie de leur région administrative. Enfin, la moitié de la population est d’accord avec la proposition de la FCEI d’augmenter temporairement les seuils proposés pour accueillir les travailleurs étrangers dans l’immigration permanente, 37 % s’y opposent.
Les gouvernements doivent aussi prendre leurs responsabilités
Ce sondage révèle que les Québécois souhaiteraient que les gouvernements fédéral et provincial travaillent de concert afin d’améliorer la gestion de l’immigration : 81 % d’entre eux pensent que la collaboration entre les deux paliers de gouvernement doit être renforcée, contre seulement 12 % en désaccord. C’est un message fort envoyé à nos élus. La FCEI réitère sa demande aux gouvernements de travailler main dans la main pour mettre en place des solutions pragmatiques, accélérer les traitements des dossiers et répondre aux enjeux économiques soulevés par la communauté d’affaires.
Enfin, la majorité de la population croit que le soutien à l’intégration linguistique doit être renforcé. En effet, près de deux personnes sur trois (65 %) souhaitent que le gouvernement du Québec investisse davantage dans l’apprentissage du français pour les travailleurs immigrants, par exemple en offrant des formations gratuites.
« Les PME peuvent donner des opportunités professionnelles aux nouveaux arrivants, les postes sont disponibles et le seront avec les départs à la retraite. Le gouvernement doit relever son jeu d’un cran et réellement accompagner les nouveaux arrivants dans leur apprentissage du français. Les consultations sur la planification de l’immigration sont l’occasion pour le gouvernement du Québec de se saisir de ce dossier brûlant qui risque de mettre en grande difficulté de nombreuses entreprises », conclut M. Vincent.
La FCEI partagera la réalité du terrain en commission et espère trouver de l’écoute auprès des parlementaires et du gouvernement.
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Méthodologie
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a mandaté Léger afin de réaliser un sondage auprès des Québécois dans le but de mesurer leurs perceptions concernant l’immigration au Québec et sur le marché travail. Léger a réalisé un sondage Web auprès de 1014 répondants Les données ont été collectées du 19 au 22 septembre 2025. À titre indicatif, un échantillon probabiliste de 1014 répondants aurait une marge d’erreur présumée de ± 3,08 %, et ce 19 fois sur 20.
Renseignements :
Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI
Cell. : 514 817-0228
affaires.publiques@fcei.ca
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 100 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions et 22 000 au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.