Plus de 7 Québécois sur 10 sont inquiets de la situation économique

La PME doit être mise au centre de la politique économique du gouvernement du Québec


Montréal, le 19 février 2024 – La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dévoile un sondage Léger réalisé auprès des Québécois sur la situation économique et les mesures budgétaires du Québec. Il en ressort que 72 % des répondants sont inquiets du contexte économique au point où deux Québécois sur cinq (37 %) craignent de perdre leur emploi ou que des gens de leur entourage perdent leur emploi.

Cette appréhension émane certainement de l’économie qui roule au ralenti, des coupures de postes effectuées par les grandes entreprises et des fermetures de petites entreprises rapportées dans les nouvelles. Près de huit Québécois sur dix (79 %) croient que le gouvernement devrait inclure les petites et moyennes entreprises au centre de sa politique économique. Aussi, 62 % estiment qu’il faut favoriser la PME plutôt que la grande entreprise pour la relance économique.

« Ce sondage Léger nous révèle l’inquiétude de la majorité de la population sur la situation économique au Québec. Selon elle, la reprise économique passe clairement par les PME. Cela est d’une grande sagesse quand on sait que les PME emploient 2,25 millions de personnes. Aussi, la grande majorité des entreprises sont petites, et celles de moins de 50 employés représentent plus de 95 % des entreprises de la province. La PME est le cœur de notre économie », déclare François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.

Les Québécois sont défavorables à l’utilisation des fonds publics pour accorder d’importantes subventions aux grandes entreprises

Le coup de sonde révèle également que 72 % des Québécois sont contre l’utilisation des fonds publics pour accorder d’importantes subventions à de grandes entreprises, dont 33 % sont en total désaccord. Ce dernier résultat est similaire à la position des dirigeants de PME, qui sont 66 % à s’opposer qui l’utilisation des fonds publics pour accorder d’importantes subventions à de grandes entreprises.

La stratégie gouvernementale de positionner le Québec pour l’avenir est compréhensible. Dans le contexte actuel, l’environnement fiscal désavantageux de la province pour les PME passe moins bien auprès des entrepreneurs et de la population. Rappelons que les taxes sur la masse salariale sont 30 % plus élevées que la moyenne canadienne et que huit provinces ont un taux d’impôt réduit pour la petite entreprise plus bas qu’ici. Encore pire, le Québec est la seule province canadienne qui bloque l’accès au taux d’impôt réduit pour les plus petites entreprises des secteurs de la construction et des services qui doivent éponger un impôt de 259 % plus élevé.

La FCEI milite depuis des années pour abolir cette injustice fiscale, et cette demande est maintenant plébiscitée par la population : une très forte majorité des Québécois (71 %) estiment eux aussi que les PME, sans égard à leur secteur économique, devraient avoir accès à un taux d’imposition des profits inférieur à celui des plus grandes entreprises.

« Il est temps que le gouvernement mette les PME au cœur de sa stratégie économique. Il n’y arrivera pas s’il continue à surimposer ses plus petites entreprises et s’il maintient des taxes sur la masse salariale si lourdes. Nous espérons que le ministre des Finances du Québec entendra le message envoyé par les Québécois et les dirigeants et commencera un nouveau chapitre pro-PME dans son prochain budget », conclut François Vincent.

Voici l’opinion de la population sur la situation économique et les mesures budgétaires au Québec :

•    79 % des répondants sont d’accord pour dire que le gouvernement du Québec devrait inclure les petites et moyennes entreprises au centre de sa politique économique;
•    72 % des répondants sont inquiet(e)s de la situation économique au Québec;
•    72 % sont contre l’utilisation des fonds publics pour accorder d’importantes subventions à de grandes entreprises;
•    71 % des répondants estiment que les petites et moyennes entreprises, sans égard à leur secteur économique, devraient avoir accès à un taux d’imposition des profits inférieur à celui des plus grandes entreprises / multinationales;
•    62 % des répondants sont d’avis qu’une reprise économique passe davantage par les petites et moyennes entreprises que par les grandes entreprises / multinationales;
•    61 % des répondants sont d’avis qu’une reprise économique passe davantage par les petites et moyennes entreprises que par le secteur public québécois;
•    37 % des répondants ont peur de perdre leur emploi ou que des gens de leur entourage perdent leur emploi en raison du ralentissement économique / récession.


Méthodologie
Un sondage Léger Web a été réalisé auprès de 1 001 Québécois-e-s pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Les données ont été collectées du 19 au 22 janvier 2024. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1 001 répondant-e-s est de ± 3,1 %, et ce 19 fois sur 20.

Renseignements
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI
Tél. : 514-861-3234 (poste 1808) | Cell. : 514-817-0228
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À propos de la FCEI 
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 97 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions et 21 000 au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.