Mise à jour budgétaire du Québec : certaines bonnes orientations annoncées, mais déception pour les PME qui en arrachent encore, déclare la FCEI

Montréal, le 12 novembre 2020 — Aujourd’hui, le ministre des Finances, Éric Girard, a fait le point sur les finances publiques du Québec dans un contexte marqué par la COVID-19. Dans le cadre de cette mise à jour, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) souligne certains investissements prometteurs pour les PME québécoises. Toutefois, elle est déçue de constater qu’aucune amélioration à l’aide aux entreprises frappées par la COVID-19 n’a été annoncée et que l’injustice fiscale, relative au taux réduit d’impôt pour petite entreprise, n’a pas été réglée.

« Nous reconnaissons plusieurs mesures intéressantes, mais c’était une occasion à saisir pour annoncer une amélioration des programmes d’aide pour les PME, car elles sont toujours au cœur de la tempête. Il faut tout faire pour assurer leur survie, sans quoi, la relance économique sera certainement ralentie », explique François Vincent, vice-président Québec de la FCEI.

Mesures porteuses de la mise à jour
Parmi les mesures de relance économique qui répondent à des enjeux importants pour les PME du Québec, la FCEI souligne les orientations présentées en matière de requalification de la main-d’œuvre, de numérisation des entreprises et d’innovation.

« Malgré la COVID-19, le tiers des PME québécoises éprouvent toujours des difficultés à trouver la main-d’œuvre nécessaire pour opérer. Les investissements annoncés aideront certainement ces entreprises à trouver les talents tant recherchés. D’autre part, certaines PME souhaitent prendre le virage numérique, alors les orientations gouvernementales sont bien accueillies », ajoute M. Vincent.

La FCEI tient aussi à souligner l’investissement de 247 millions de dollars pour encourager l’achat local, puisque 68 %  des PME québécoises n’ont toujours pas retrouvé leurs revenus d’avant la crise.

Il faut faire plus pour sauver les PME : une aide bonifiée et continue est demandée
Malgré les bonnes orientations présentées aujourd’hui, la FCEI rappelle que d’autres actions sont attendues, car la crise de la COVID-19 continue de faire mal aux PME. Entre 18 000 et 30 000 PME québécoises sont menacées de fermeture .

« Pour assurer une relance dans toutes les régions du Québec, il faut aider les PME à passer à travers la crise. Les programmes d’aide déjà disponibles sont une bonne avenue, mais on peut faire plus pour les épauler. L’augmentation de la portion de subvention qu’ils allouent, l’élargissement de l’accès à plus d’entrepreneurs et l’étalement des périodes de paiements des prêts, sont des modifications qui peuvent faire une grande différence », ajoute M. Vincent.

La FCEI note par ailleurs un nombre croissant d’appels reçus de propriétaires de petites entreprises qui sont confrontés à des démarches complexes et qui peinent à avoir accès aux programmes d’aide de Québec.

Le maintien de l’injustice fiscale pour les plus petites entreprises : une épée de Damoclès au-dessus de la tête de nos entrepreneurs
Pendant que des provinces réduisent l’impôt des petites entreprises pour stimuler la croissance, le gouvernement du Québec manque aujourd’hui une belle occasion de corriger une iniquité fiscale unique au Canada. Le Québec est la seule province qui bloque l’accès au taux réduit pour petite entreprise au secteur des services et de la construction, car on demande aux entreprises de rémunérer 5 500 heures pour y avoir accès. Cependant, 54 %  des PME déclarent ne pas avoir le même niveau de personnel en raison de la COVID-19, et cela fait en sorte que des petites entreprises sont à risque de subir une hausse drastique de 130 % d’impôt .

« Je ne cache pas ma déception devant l’inaction du gouvernement à l’égard de cette iniquité. Ce sont des petites entreprises qui seront confrontées à cette hausse et je crains que plusieurs frappent un mur fiscal au pire moment imaginable. Le gouvernement a manqué une occasion de mettre de l’avant une politique favorable à la croissance de nos plus petites entreprises. La FCEI compte intensifier ses actions pour faire entendre leur voix », conclut M. Vincent.

Les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) sont claires, le principal obstacle à la croissance cité par les entreprises de moins de 5 employés est le taux d’imposition des sociétés (39,4 %).

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

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