Programmes québécois d’aide aux PME : les propriétaires d’entreprise évaluent leur utilisation et leur satisfaction

Montréal, le 28 septembre 2020 – Alors que le Québec fait face à la deuxième vague de COVID-19 et que nombreux sont ceux qui s’inquiètent de ses possibles répercussions économiques, la FCEI a demandé aux propriétaires de PME d’évaluer les programmes d’aide offerts par le gouvernement du Québec dans le but de mieux comprendre dans quelle mesure ils en sont satisfaits.

Programmes québécois pour les PME Notes accordées par la plus grande proportion*
Prêt commercial de moins de 50 000 $ : aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) A
Supplément de revenu de travail (PIRTE)  B
Aide financière directe pour la formation et le développement des compétences des employés (PACME) – programme venu à échéance B
Prêt commercial de 50 000 $ ou plus (PACTE) B

*Question posée : « En incluant la procédure de demande, comment évaluez-vous globalement votre expérience avec ce programme? ».

« Les résultats parlent d’eux-mêmes : les programmes québécois ont été très utiles pour les entreprises qui ont pu en bénéficier. Le gouvernement du Québec a été proactif dans leur mise en place et nous l’en remercions. Soyons encouragés par ces résultats et poursuivons le travail pour améliorer l’appui apporté aux PME, surtout à celles qui sont encore en difficulté », déclare François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

La FCEI constate qu’il semble y avoir une certaine méconnaissance des programmes encore disponibles. Le PAUPME est celui qui rejoint le plus de PME : 30 % des entreprises sondées affirment l’avoir utilisé, contrairement aux programmes plus spécifiques à l’industrie touristique qui semblent très largement méconnus. 

« Nos données révèlent que le tiers des PME (35 %) souhaitent que les responsables politiques agissent pour mieux publiciser les programmes disponibles. Nous sommes convaincus qu’améliorer les efforts pour informer davantage les PME sur les aides auxquelles elles peuvent avoir droit pourrait faire, dans bien des cas, une grande différence », ajoute M. Vincent.

La complexité administrative et l’incapacité de s’endetter davantage : un frein pour les PME
Certains propriétaires d’entreprise ont indiqué avoir eu besoin d’au moins un des programmes d’aide, mais ils n’ont pas pu en faire la demande en raison de la complexité administrative et de leur incapacité à s’endetter davantage.  

« Depuis mars dernier, les dirigeants de PME ont été pris dans la tempête. Ils ont mis tout leur temps et toutes leurs économies pour sauver leur projet d’entreprise. Donc, pour certains d’entre eux, et parce que le temps est une denrée si rare, la complexité administrative constitue un frein suffisant pour ne pas demander à bénéficier des programmes en question. Pour d’autres, augmenter leur niveau d’endettement, déjà trop élevé, n’est tout simplement pas envisageable. N’oublions pas que la dette moyenne contractée par les PME québécoises pour faire face à la COVID-19 est de 135 000 $ », rappelle M. Vincent.

Comment le gouvernement peut améliorer son appui aux PME ? 
Pour que le gouvernement améliore son appui et aide les entreprises en difficulté, les propriétaires de PME lui demandent de continuer de travailler à alléger la paperasserie (59 %), à réduire les taxes sur la masse salariale (39 %) et à transformer une partie des prêts des programmes en subvention, comme c’est le cas, au niveau fédéral, pour le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (37 %).

« Les PME veulent avoir plus de temps pour s’occuper de leur projet d’entreprise, surtout en période de crise, et c’est pour cette raison qu’elles demandent au gouvernement de poursuivre son travail déjà bien entamé pour alléger la paperasserie. Elles demandent aussi de réduire les taxes sur la masse salariale, puisqu’elles sont plus élevées ici que dans les autres provinces canadiennes. Une deuxième vague apportera nécessairement son lot de défis pour les PME, mais nous pouvons les soutenir davantage en les informant sur les aides disponibles et en ajustant les programmes mis en place pour y inclure une portion convertible en subvention, comme le fait le gouvernement fédéral. Ce sont des actions comme celles-ci qui aideront les PME à traverser cette crise sans précédent, » conclut M. Vincent. 

Pour plus de précisions, consultez les résultats clés pour le Québec du sondage COVID-19 et PME : état de situation.

Méthodologie
Les données présentées ici sont les résultats d’un nouveau sondage en ligne de la FCEI, La COVID-19 et votre entreprise (20e édition), auquel 970 membres FCEI ont répondu du 27 août 2020 au 23 septembre. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d’erreur serait de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20. 

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
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Renseignements :
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