Les propriétaires de PME travaillent 59 heures par semaine pour pallier les pénuries de main-d’œuvre, soit une semaine de 8 jours

Montréal, le 24 avril 2023 — Selon un nouveau rapport de recherche de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), en moyenne, les propriétaires de PME travaillent 54 heures par semaine, ce qui est l’équivalent d’une semaine de huit jours.

Les propriétaires ayant déclaré faire plus d’heures en raison des pénuries de main-d’œuvre travaillent encore plus, soit environ 59 heures par semaine, dont 20 pour compenser le manque de personnel. Autrement dit, 34 % de leurs heures travaillées servent à pallier le manque d’employés.

« C’est beaucoup de temps que les propriétaires de PME pourraient consacrer à d’autres priorités, comme la croissance de leur entreprise ou la recherche d’information sur des programmes gouvernementaux. L’incidence des pénuries se fait aussi ressentir à l’extérieur du travail. De nombreux propriétaires obligés de faire des heures supplémentaires n’ont pas de temps pour leurs proches, ce qui peut nuire à leur santé mentale et à leur bien-être », affirme Laure-Anna Bomal, économiste à la FCEI et coauteure du rapport. 

Les résultats des recherches menées par la FCEI révèlent que le pourcentage de PME affectées par les pénuries de main-d’œuvre augmente, passant de 55 % en novembre 2021 à 59 % en septembre 2022. Le problème touche plus de la moitié des PME dans l’ensemble des provinces, les plus touchées étant le Québec (66 %), la Saskatchewan (62 %) et le Manitoba (62 %).

Les premiers impacts des pénuries de main-d’œuvre dans les PME touchées concernent le nombre d’heures travaillées par les propriétaires (73 %) et les employés (54 %), qui doivent en faire plus pour compenser le manque de personnel. De plus, ces pénuries ont également obligé près de la moitié des PME affectées à refuser des ventes et des contrats (48 %) ou à réduire leur offre de services (47 %).

« Au lieu d’être le capitaine du navire, celui qui assure la bonne direction et la navigation, le propriétaire d’une entreprise qui manque de personnel est pris à ramer. Les longues journées et les heures supplémentaires peuvent également affecter les employés et miner le moral de l’équipe », fait remarquer François Vincent, vice-président à la FCEI.

Entre les secteurs, l’écart est encore plus marqué, le pourcentage des propriétaires affectés par les pénuries de main-d’œuvre travaillant plus d’heures atteint 84 % dans l’hébergement et la restauration, et 82 % dans l’agriculture. 

« Considérant le vieillissement de la population, les pénuries s’accentueront si notre approche du marché du travail ne change pas. Il n’existe pas de solution miracle, mais les gouvernements peuvent faire leur part en instaurant des mesures ciblées comme la réduction du fardeau fiscal des propriétaires de PME pour leur permettre d’investir dans la rémunération des employés, la formation et l’automatisation. Par ailleurs, la simplification des processus d’immigration peut aider les petites entreprises à recruter les employés dont elles ont besoin actuellement. Enfin, en réduisant la paperasserie, les gouvernements redonnent du temps aux entrepreneurs », conclut M. Vincent.

Pour en savoir plus, lisez le rapport La semaine de 8 jours .

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À propos de la FCEI 
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 97 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

Renseignements :
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI
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