Grève des transports en commun : des pertes économiques majeures pour les commerces et la population
Montréal, le 14 novembre 2025 – À la veille de l’arrêt total des transports en commun prévu pour cette fin de semaine, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) dévoile de nouvelles données alarmantes sur les impacts de la grève à Montréal. Cette paralysie inacceptable des transports en commun affecte lourdement les PME, leurs employés et l’ensemble de la population.
La FCEI, de concert avec la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, l’Association Restauration Québec, le Conseil canadien du commerce de détail et l'Association des SDC de Montréal, s’inquiètent des incidences économiques que cette grève entraîne sur l’économie, les commerces, les travailleurs, et en particulier sur les PME. Ces associations du milieu des affaires ne comprennent pas la décision du Tribunal administratif du travail de laisser la métropole sans transports en commun pour la fin de semaine. Elles demandent une intervention rapide du gouvernement du Québec afin d’assurer la mise en place de services minimaux pendant les journées de grève. Enfin, elles espèrent que les parties trouveront rapidement une solution pour mettre fin à ce conflit qui fragilise l’économie locale.
Pour les PME de la métropole chaque journée de grève représente des revenus qui ne seront jamais récupérés. En effet, 61 % des propriétaires de PME montréalaises indiquent que les grèves des réseaux de transport en commun ont compliqué l’accès des clients à leur entreprise. Si bien que 47 % d’entre eux estiment que la situation a entraîné des pertes financières pour leur entreprise. De plus, 64 % des propriétaires de PME déclarent que les perturbations des transports en commun ont augmenté leurs coûts d’exploitation (retards, absentéisme, logistique).
De manière globale, les secteurs les plus touchés sont la restauration et l’hébergement, ainsi que le commerce de détail. Pour ces secteurs qui fonctionnent avec de minces marges, des pertes lors du mois crucial de novembre font très mal. Les impacts ne se limitent pas à quelques segments : des grandes chaînes jusqu’aux plus petites boutiques de quartier, l’ensemble du commerce montréalais est frappé de plein fouet par cette paralysie. Chaque type de commerce, qu’il dépende d’un fort achalandage ou d’équipes restreintes, subit les contrecoups de cette situation exceptionnelle. Aussi, les données montrent que le secteur des transports est également affecté négativement en raison de l’augmentation de la congestion routière.
D’ailleurs, 84 % des propriétaires de PME estiment que les grèves des réseaux de transport en commun ont nui à la capacité de leurs employés de se rendre au travail. Pour les PME qui dépendent d’équipes réduites, chaque absence a un impact disproportionné. Ainsi, l’absence de transport fiable force les employés à trouver des solutions alternatives, souvent coûteuses, ou entraîne tout simplement des absences imprévues et une baisse de la capacité opérationnelle.
Citations :
« La décision du Tribunal administratif du travail est incompréhensible et démontre une insensibilité totale de la réalité de Montréal qui vibre notamment par les 1,1 million de déplacements par jour ouvrable dans le réseau de la STM. Ceux qui ont pris cette décision n'utilisent sûrement pas l'autobus ou le métro comme moyen de transport principal. Depuis le début de la grève, près de la moitié des petites entreprises ont accusé des pertes sèches et, suivant l’annonce d’une trêve, on va se retrouver sans transports en commun toute cette fin de semaine. Les PME sont déjà extrêmement sous pression, ce n’est pas le moment de leur faire manquer de revenus. Ce chaos a assez duré. »
— François Vincent, vice-président pour le Québec à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
« Les conflits de travail à la STM et la récente décision du Tribunal administratif sont totalement déconnectés du terrain! Évoluant dans un contexte déjà difficile, c’est une PME sur deux qui a subi à ce jour des pertes directes reliées à cette situation, et ce, sans compter les pertes encourues par leurs employés ! Nous ne pouvons accepter les bras croisés de mettre à risque l’économie de la Métropole et nos PME. De plus, est-il vraiment nécessaire de rappeler que ce sont les membres les plus vulnérables de notre communauté qui souffrent le plus, et ce, particulièrement dans l’est de Montréal? Le coût de cette grève est porté par nos entreprises, leurs employés et les populations vulnérables… Il est plus que temps d’agir et d’assurer ce service essentiel… sur le terrain! »
—Jean-Denis Charest, Président directeur général de la Chambre de commerce de l'Est de Montréal.
« L’arrêt complet des transports en commun a un effet domino majeur : employés qui ne peuvent se rendre au travail, clients incapables d’accéder aux commerces, chaînes d’approvisionnement désorganisées. Cela crée un blocage réel pour des milliers d’entreprises, y compris celles qui fournissent des produits essentiels comme l’alimentation, les médicaments et les soins de santé. Dans une métropole déjà fragilisée, chaque journée perdue est irrécupérable. Un service minimal doit être garanti pour protéger les citoyens et préserver l’activité économique. »
— Michel Rochette, président – Québec au Conseil canadien du commerce de détail.
« Alors que la grève des employés d’entretien a été suspendue, une autre se pointe le nez pour tout le weekend. Les travailleuses et les travailleurs de la restauration, sont une fois de plus pris en otage dans leurs déplacements, alors que bon nombre utilisent le transport en commun sur l’Île de Montréal pour gagner leur vie. Ils devront, une fois de plus, faire des pieds et des mains pour se rendre au travail. Rappelons également que les fins de semaine sont les périodes les plus achalandées pour les restaurateurs, non seulement ils devront jongler avec l’absence possible de certains employés, mais vivront vraisemblablement une autre baisse de revenus, si importants en cette période de l’année. »
— Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec (ARQ).
« Chaque journée de grève fragilise un peu plus nos artères commerciales et nos quartiers d'affaires, ainsi que les milliers d’employé.e.s et de citoyen.ne.s qui les font vivre. Derrière chaque entreprise touchée, il y a des employé.e.s qui peinent à se rendre au travail, des client.e.s qui ont du mal à accéder à des services essentiels et des entrepreneur.e.s vulnérables, qui voient leurs efforts et leurs revenus durement compromis. Au-delà des pertes financières, c’est toute la vie sociale et culturelle de nos quartiers qui s’en trouve ralentie. Il faut tout mettre en œuvre pour sortir de cette crise au plus vite et redonner à la ville le souffle dont elle a besoin. »
— Sébastien Ridoin, directeur général de l'Association des SDC de Montréal.
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Méthodologie
Résultats préliminaires d'un sondage auprès de 100 répondants.
Renseignements FCEI
Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI
Cell. : 514 817-0228
affaires.publiques@fcei.ca
Renseignements Chambre de commerce de l’Est de Montréal
Rami Ben Rejeb
Conseiller aux communications et relations médias
Chambre de commerce de l’Est de Montréal
Tél : 514-354-5378, poste 221
rbenrejeb@ccemontreal.ca
Renseignements CCCD
Francis Mailly, Vice-président Affaires publiques
514.891.2617, fmailly@cccd-rcc.org.
Renseignements ARQ
Dominique Tremblay, Directrice, Affaires publiques et gouvernementales, ARQ
T. : 514 527-9801 1 800 463-4237
C. : 514 224-3361
Renseignements Association des SDC de Montréal
Dany St-Jean, relation avec les médias,
cell.: 514-212-5457.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 100 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions et 22 000 au Québec. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
À propos de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal
La Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) a pour mission de catalyser, représenter et accompagner son réseau afin de propulser l’est de Montréal et ses 1 250 membres et des 32 000 entreprises situées à l’est du boulevard St-Laurent vers une prospérité durable. Couvrant un territoire composé de 850 000 habitants et de 400 000 emplois, la Chambre représente un milieu économique diversifié disposant d’opportunités de croissance importantes.
À propos du Conseil canadien du commerce de détail
Fondé en 1963, le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) est la Voix des détaillantsMC au Québec et au Canada. Il regroupe une diversité de détaillants, allant des grandes chaînes aux commerces indépendants, dans tous les secteurs du commerce de détail. Le CCCD représente plus de 54 000 commerces au Canada, dont 18 000 au Québec. Le secteur du détail emploie plus de 483 000 personnes au Québec et génère annuellement près de 131 G$, soit 21 % des ventes au détail canadiennes.
À propos de l’Association Restauration Québec
Depuis 1938, l’Association Restauration Québec agit comme le plus important regroupement de l’industrie. Elle a pour mission de soutenir l’essor et la prospérité de l’industrie de la restauration au Québec. Elle contribue au succès de ses 5 200 membres en défendant leurs intérêts auprès des différents paliers de gouvernement, en leur offrant des avantages économiques exclusifs et en leur fournissant de l’information pertinente et privilégiée.
À propos de l’Association des SDC de Montréal
L’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM) représente d’une voix commune les intérêts du réseau des 24 SDC, regroupant plus de 15 000 commerces et places d’affaires. Sa mission est de créer un environnement propice au développement commercial et à la prospérité durable des quartiers.