Le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) suscite la controverse depuis longtemps au Canada. Au cours des 30 dernières années, le PTET a fait l’objet d’examens rigoureux et provoqué des débats houleux. Les points de vue tendent à évoluer en fonction du taux de chômage. Lorsqu’il est élevé, le gouvernement est appelé à limiter ou éliminer le programme et lorsque les pénuries de main-d’œuvre s’intensifient, à l’élargir.

Il est temps de clarifier les choses. Ce programme n’est pas parfait, mais il joue toujours un rôle essentiel pour combler les pénuries de main-d’œuvre qui touchent de nombreuses régions et de nombreux secteurs de l’économie.

Mythes entourant le PTET

Il est indispensable de distinguer les faits de la fiction. Voici certains des mythes et réalités au sujet du PTET.

❌ Mythe : Les entreprises canadiennes sont « accros » aux travailleurs étrangers temporaires.
✔ Réalité : Les propriétaires de PME embauchent des TET par nécessité, non par choix.

Mythe : Les entreprises canadiennes sont « accros » aux travailleurs étrangers temporaires.

Réalité : Les propriétaires de PME embauchent des TET par nécessité, non par choix.

  • Les TET représentent moins de 1 % de la main-d’œuvre canadienne.
  • Les employeurs préfèrent embaucher localement, mais peinent à trouver des candidats qualifiés, surtout pour le travail par quarts, les emplois physiques et en région. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée est le deuxième frein à la croissance des ventes (42 %).

❌ Mythe : Les travailleurs étrangers temporaires volent les emplois des Canadiens.
✔ Réalité : Les TET complètent la main-d’œuvre canadienne en comblant des pénuries de main-d’œuvre critiques.

Mythe : Les travailleurs étrangers temporaires volent les emplois des Canadiens.

Réalité : Les TET complètent la main-d’œuvre canadienne en comblant des pénuries de main-d’œuvre critiques.

  • Pour obtenir une Étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) positive, l’employeur doit prouver qu’aucun Canadien qualifié n’est disponible pour occuper le poste en question.
  • Avec les nouvelles restrictions, 1 PME sur 5 utilisant le PTET risque très probablement de fermer ses portes, 24 % des PME réduiraient leurs heures d’ouverture et 52 % ne pourraient pas répondre à la demande. La réduction des services et de la production pourrait entraîner des pertes d’emplois pour les Canadiens.

❌ Mythe : Les travailleurs étrangers sont de la main-d’œuvre bon marché, mal payés.
✔ Réalité : Embaucher un TET coûte cher. Leur salaire est comparable à celui des Canadiens.

Mythe : Les travailleurs étrangers sont de la main-d’œuvre bon marché, mal payés.

Réalité : Embaucher un TET coûte cher. Leur salaire est comparable à celui des Canadiens.

  • Les employeurs peuvent dépenser des milliers de dollars en frais de traitement de la demande et de recrutement, assurance maladie, logement et transport.
  • Selon une évaluation d’EDSC, 85 % des travailleurs étrangers sont payés au même taux que les Canadiens, et seulement 3,5 % reçoivent un salaire inférieur.

❌ Mythe : Les travailleurs étrangers utilisent les services essentiels aux Canadiens.
✔ Réalité : Ils permettent aux Canadiens d’y avoir accès.

Mythe : Les travailleurs étrangers utilisent les services essentiels aux Canadiens.

Réalité : Ils permettent aux Canadiens d’y avoir accès.

  • Grâce aux TET, 76 % des PME ont pu répondre à la demande pour leurs produits et services, ce qui aide à maintenir la compétitivité du pays.
  • Les TET construisent nos maisons, nourrissent nos familles, prennent soin de nos enfants et de nos aînés. Ce sont des acteurs clés de notre économie et de notre bien-être collectif.

❌ Mythe : Le PTET favorise l’abus des travailleurs étrangers.
✔ Réalité : La grande majorité des employeurs respectent leurs obligations, et le programme comporte des mécanismes rigoureux pour prévenir les abus.

Mythe : Le PTET favorise l’abus des travailleurs étrangers.

Réalité : La grande majorité des employeurs respectent leurs obligations, et le programme comporte des mécanismes rigoureux pour prévenir les abus.

  • Les codes canadiens du travail et le régime de conformité du PTET protègent la santé, la sécurité et les droits des travailleurs étrangers, avec l’appui des employeurs.
  • EDSC a révélé que 90 % des employeurs respectaient les exigences du programme.

Pourquoi certaines PME dépendent-elles du PTET?

  • Les pénuries de main-d’œuvre persistent, y compris pour les postes de débutant. De nombreux employeurs ne sont tout simplement pas en mesure de recruter suffisamment de travailleurs locaux pour combler leurs besoins. La situation est particulièrement difficile dans les régions rurales et éloignées, les villes industrielles et les collectivités de villégiature. Quel que soit le salaire offert, le bassin de candidats est insuffisant.
  • Tous les emplois n’attirent pas des candidats. Les employeurs ont de la difficulté à attirer des travailleurs canadiens pour certains secteurs, postes et quarts de travail, même en leur offrant un salaire plus élevé. Les PME utilisent souvent le PTET en dernier recours, lorsqu’elles sont incapables de pourvoir leurs postes vacants localement.
  • Il est coûteux et complexe d’embaucher un travailleur étranger temporaire. Pour embaucher un travailleur étranger temporaire (TET) pour un poste de débutant, l’employeur doit payer environ 10 000 $ en frais de permis, d’agences ou de consultants, en plus de devoir payer le billet d’avion de retour du travailleur, son assurance maladie et plus encore. Il est toujours plus rapide et abordable d’embaucher des travailleurs locaux lorsque possible.

Faits saillants du PTET

  • Le PTET est l’un des plus petits programmes d’immigration et de main-d’œuvre internationale du Canada. Les programmes de résidence permanente, de parrainage de réfugiés, de mobilité internationale et d’étudiants étrangers comptent beaucoup plus de participants.
  • Les travailleurs étrangers temporaires embauchés dans le cadre du PTET représentent moins de 1 % de la main-d’œuvre canadienne.
  • D’importantes restrictions ont été imposées à l’automne 2024. Par exemple, sauf dans des cas particuliers :
    • aucun employeur ne peut embaucher un travailleur étranger temporaire pour un poste à bas salaire (ce qui élimine la plupart des emplois en restauration) dans les régions métropolitaines de recensement ayant un taux de chômage de 6 % ou plus; et
    • la proportion de postes à bas salaire occupés par des travailleurs étrangers temporaires ne doit pas dépasser 10 % du total de l’effectif dans un lieu de travail donné.
  • Le gouvernement fixe les taux de salaire et veille à ce qu’ils soient équivalents ou supérieurs au salaire médian pour le type de poste et la région visés.
  • Les employeurs paient en moyenne 10 000 $ en frais de permis, entre autres, pour embaucher un TET peu spécialisé. Certains doivent aussi payer le billet d’avion de retour du travailleur ou contribuer à ses frais de logement.
  • De nombreux employeurs affirment que les TET leur coûtent plus cher que leurs autres employés.
  • Ces travailleurs occupent très souvent des postes que les travailleurs canadiens ne veulent pas ou ne peuvent pas occuper (quarts de nuit, travail physiquement exigeant ou en plein air, emplois dans des collectivités éloignées, etc.).

Position de la FCEI

Les membres FCEI ont toujours été en faveur d’une utilisation limitée et responsable du PTET pour combler les pénuries de main-d’œuvre persistantes. Dans le cadre de nos sondages, des milliers de propriétaires de PME ont indiqué qu’il s’agit parfois de la seule ressource leur permettant de garder leurs portes ouvertes, surtout en cas de pénurie de main-d’œuvre locale.

Nous sommes d’avis que le PTET devrait être géré rigoureusement et ajusté en fonction du contexte économique. Les appels à abolir complètement ce programme sont peu judicieux et son élimination nuirait considérablement aux PME du pays.

Travail d’influence de la FCEI

La FCEI travaille depuis longtemps avec les gouvernements pour améliorer le PTET et simplifier son utilisation par les PME. De plus, nous avons toujours été favorables à la facilitation de l’accès à la résidence permanente aux TET après 1 ou 2 ans de travail chez un même employeur. Voici d’autres initiatives de défense des intérêts :

Approche équilibrée

Le PTET n’est jamais le premier choix d’un propriétaire de PME. Son utilisation est coûteuse, fortement réglementée et sensible sur le plan politique. Pour de nombreux employeurs, particulièrement ceux ayant besoin de travailleurs manuels et ceux qui sont situés en région rurale ou œuvrant dans des secteurs spécialisés, il s’agit de la seule option leur permettant d’avoir tout le personnel nécessaire, de servir leurs clients et de garder leurs portes ouvertes.

Les PME canadiennes ont besoin d’un programme équitable, flexible et fonctionnel. Plutôt que de critiquer le PTET, nous devrions collaborer pour faire mettre en place des réformes protégeant les travailleurs, répondant aux besoins du marché de l’emploi local et aidant les PME à garder leurs portes ouvertes.

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