9 chefs de PME sur 10 ne veulent pas que l’assurance emploi soit obligatoire pour les travailleurs autonomes

Ottawa, le 4 mars 2021 – Ce n’est pas le moment d’apporter des changements permanents au régime d’assurance-emploi (AE), avertit la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Une réforme de l’AE ne peut se faire sans avoir consulté au préalable les employeurs et les employés qui financent en totalité le régime et sans avoir effectué en amont une analyse des coûts et des bénéfices. 

« Le gouvernement fédéral a signalé son intention d’entreprendre une refonte majeure du régime d’assurance-emploi, qui inclurait l’élargissement de la couverture régulière aux travailleurs autonomes. La crainte de voir certaines prestations d’AE particulièrement généreuses devenir permanentes inquiète beaucoup les entrepreneurs. Le moment serait, en effet, vraiment mal choisi pour faire des changements qui imposeraient de nouveaux coûts permanents au système, surtout dans le contexte actuel », signale Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI. 

À cet égard, un récent sondage de la FCEI montre que : 

  • 89 % des propriétaires de PME sont opposés à l’idée que la couverture d’AE devienne obligatoire pour les travailleurs autonomes. 
  • 73 % des répondants estiment que dans le cas d’un élargissement de la couverture, celle-ci devrait se faire sur une base volontaire. 
  • 73 % des répondants s’opposent au fait de verser un montant minimum de 500 $ par semaine aux prestataires, peu importe leur rémunération de travail antérieure (comme c’est le cas à l’heure actuelle). 
  • 82 % voudraient que le nombre d’heures minimum exigé pour avoir droit à des prestations d’AE soit d’au moins 420 heures (au lieu de 120, comme c’est le cas à l’heure actuelle). 

Ces deux dernières mesures ont effectivement eu un effet dissuasif, rendant l’embauche et la rétention des employés durant la pandémie plus difficiles pour 43 % des chefs de PME interrogés. 

« Il est important en ce moment d’accorder une aide temporaire aux travailleurs qui doivent s’isoler ou s’occuper des malades au sein de leur famille. On comprend qu’il y ait actuellement des programmes pour les soutenir. En revanche, l’assurance-emploi n’est pas un programme financé par le gouvernement et donc il ne devrait pas rendre permanents des changements temporaires mis en place durant la pandémie, ni rendre obligatoire l’AE pour les travailleurs autonomes. La FCEI est prête à travailler avec le gouvernement pour s’assurer que le système d’assurance-emploi conviendra à tous », conclut M. Guénette. 

Source des données FCEI
Résultats finaux du sondage FCEI sur l’assurance-emploi réalisé en ligne entre le 28 janvier et le 17 février 2021 auprès de 4 901 chefs de PME. À titre indicatif, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d’erreur est de plus ou moins 1,4 %, 19 fois sur 20.

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

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Renseignements : 
Wissal El Alaoui, attachée de presse, FCEI
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