Au bout du rouleau, les cabanes à sucre et les salles de réception lancent un appel au gouvernement

Montréal, le 11 août 2020 – Plus d’une quarantaine de propriétaires de cabanes à sucre et de salles de réception se sont réunis aujourd’hui à Montréal pour lancer un appel au secours au gouvernement du Québec. Ces entrepreneurs déclarent être « au bout du rouleau », et soulignent que les conséquences de la crise sont particulièrement importantes dans leurs secteurs d’activités. Dans ce contexte, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) offre son appui et demande qu’une aide soit adoptée pour sauver ces PME durement touchées par la crise actuelle.   

Faits saillants :

  • Même déconfinées, les cabanes à sucre et les salles de réception n’ont pas retrouvé leurs activités normales : la plupart des mariages, des baptêmes, des fêtes prénatales, des congrès d’affaires, et bien d’autres événements, sont reportés à l’an prochain.
  • Bien qu’il soit maintenant autorisé de réunir jusqu’à 250 personnes, les clients qui ne peuvent pas danser ou consommer d’alcool après minuit sont nombreux à annuler leurs plans de célébration.
  • Les programmes de prêt des gouvernements ont été utiles, mais ils ont atteint leurs limites pour ces PME qui ne réalisent presque plus de ventes.
  • Les cabanes à sucre et les salles de réception réclament un programme d’aide d’urgence pour les aider à surmonter cette crise sans précédent.
  • Les résultats d’une étude de la FCEI montrent que les secteurs les plus vulnérables sont celui des arts et des loisirs (p. ex. salles de réception, salles de spectacles) et celui de l’hébergement et de la restauration (restaurants, hôtels, traiteurs, etc.) où respectivement 30 % et 27 % des entrepreneurs envisagent sérieusement de déclarer faillite ou de mettre fin à leurs activités en raison de la COVID-19. On parle de la fermeture potentielle de près de 33 750 PME au Canada pour ces deux secteurs.

« Depuis le 15 mars dernier, notre vie a basculé. Comme les autres cabanes à sucre, le gouvernement a fermé notre établissement sans préavis. Nous entamions à peine notre saison 2020. Notre profession nous a été enlevée. Nous nous retrouvons devant rien : tous nos événements de l’été ont été reportés à l’année prochaine et ceux de l’automne commencent à tous être annulés. Nos efforts, notre temps, nos économies ont tous été investis dans ce projet depuis 15 ans. Nous sommes à bout de souffle et nous avons besoin d’une aide urgente. »
– Mélanie Charbonneau, copropriétaire de l’Érablière Charbonneau (Montérégie)

« Notre cabane à sucre, c’est notre passion! Nous sommes en couple non seulement dans la vie, mais aussi en affaires. La pandémie était un coup dur, mais avec le déconfinement, nous avions espoir que les quelques réceptions restantes auraient lieu. Et le coup de grâce a eu lieu le 18 juillet quand le port obligatoire du masque est entré en vigueur. Personne ne veut se marier ou célébrer un anniversaire avec un masque. Nous avons perdu notre saison des sucres, notre saison des réceptions et qu’en sera-t-il de celle des fêtes? Nous espérons que le gouvernement entendra notre cri de cœur et viendra à notre secours. »
– Marilyne Gauthier et Denis Provençal, propriétaires de La cabane à sucre d’Amours (Laurentides)

« Cela fait 25 ans que je suis en affaires. J’ai eu des moments plus difficiles que d’autres, mais je n’ai jamais eu recours à un prêt quelconque. La COVID-19 a tout changé. J’ai contracté une dette pour la première fois de ma vie et je n’ai pas le goût que cela me suive alors même que je ne fais pas de ventes. J’ai près d’une vingtaine d’employés et j’ai besoin d’avoir des événements avec au moins 200 personnes pour être rentable. Avec les mesures sanitaires en place, je n’y arriverai tout simplement pas. Nous avons besoin d’aide pour payer notre loyer, nos taxes municipales et tous nos autres frais fixes. »
– Pascal Garippo, copropriétaire de la salle de réception Le Châteaubriand (Montréal)

« Notre famille, soit mes parents, mes sœurs et moi, sommes propriétaires de notre entreprise depuis 22 ans. Nous avons travaillé très fort toutes ces années pour que l’érablière familiale soit en fonction tout au long de l’année. Nous recevons des touristes des États-Unis, de l’Europe et de l’Asie pour leur partager notre passion et notre culture. Toutes les réservations ont été annulées, de même que les autres activités prévues. Nous sommes devant un calendrier blanc. On prévoit que la situation redeviendra quasi normale d’ici 3 à 5 ans. S’il y a un moment où le gouvernement doit agir, c’est maintenant. Nous avons besoin d’aide rapidement! »
– Christine Tardif, copropriétaire de l’Érablière du Cap (Chaudière-Appalaches)

« Les témoignages que nous entendons de ces femmes et hommes d’affaires nous touchent au plus profond de notre cœur. Ils ont tous consacré des années à faire naître et faire grandir leur entreprise. Aujourd’hui, ils sont au bout du rouleau. Les factures s’accumulent, mais ils ne font plus de ventes pour les payer. À ce rythme-là, on va voir tomber de nombreuses cabanes à sucre et salles de réception. N’attendons pas qu’il soit trop tard. Nous souhaitons que le gouvernement du Québec vienne rapidement à la rescousse de ces PME locales qui contribuent à notre richesse et à notre héritage collectif. »
– François Vincent, vice-président Québec à la FCEI

À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

À propos de l’ASEQC
Association des Salles de réception et Érablières du Québec

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Renseignements : 
Wissal El Alaoui, attachée de presse, FCEI
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